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Par Taliban le 13 Février 2010 à 09:51
Marilyn Manson (né Brian Hugh Warner le 5 janvier 1969 à Canton dans l'Ohio, aux États-Unis) est un auteur-compositeur-interprète, chanteur, plasticien et réalisateur américain. Il est mondialement connu pour son image très provoquante qu'il utilise avec son groupe de metal du même nom. Son nom de scène est une contraction des noms de l'actrice Marilyn Monroe et du tueur en série Charles Manson.
Biographie
À Canton, Ohio
Brian Hugh Warner est né le 5 janvier 1969 à Canton, dans l'Ohio. Sa mère, Barb, était infirmière. Elle est issue d'une famille de paysans, les Wyer. Son père, Hugh, était vendeur dans un magasin de tapis et moquettes. Il avait été pilote d'hélicoptère dans l'armée américaine durant la guerre du Vietnam. Il est issu d'une famille de la classe moyenne, les Warner, d'origine allemande et établie aux États-Unis depuis plusieurs générations.
Garçon solitaire, Brian avait pour seul ami son cousin Chad qu'il retrouvait chez sa grand-mère, Beatrice Warner, chaque jour après l'école. Elle les gardait jusqu'à ce que leurs parents aient fini leur journée de travail. Ensemble, ils jouaient aux espions, profession que Brian rêvait alors d'exercer. La personne qu'ils préféraient épier était leur grand-père Jack, routier à la retraite. Jack se rendait souvent à la cave où il faisait tourner un petit train électrique. Au fil de leurs enquêtes, Brian et Chad comprirent que la cave n'étaient pas ce qu'ils avaient imaginé. Leur grand-père y conservait toute une collection de revues pornographiques, de vieux sex-toys, de sous-vêtements féminins, de perruques et même de photos zoophiles. Jack est décédé d'un cancer en 1995.
Études
Enfant, Brian fut scolarisé à la Heritage Christian School, établissement privé épiscopalien. L'école était régie par des règles très strictes : les cheveux longs n'étaient pas tolérés chez les garçons et la couleur des tenues était imposée selon le jour de la semaine. Un jour, Brian amena en classe une photo que sa grand-mère maternelle avait prise depuis le hublot d'un avion et qui montrait, selon elle, un ange dans le ciel. Son professeur cria au blasphème. Déçu, Brian décida catégoriquement que cette école ne pourrait rien lui apporter de bon et il s'acharna à se faire renvoyer. Il multiplia les entorses au règlement (vols, contre-bande, introduction dans l'école d'objets interdits...) sans succès.
C'est parce que les enseignants de Brian avaient un dégoût profond envers la culture rock qu'il s'y intéressa. L'école organisait des séminaires durant lesquels ils effrayaient les enfants avec des légendes sur des groupes populaires. Bien que très jeune, Brian était fasciné. Il devint fan inconditionnel d'AC/DC, de Judas Priest mais surtout de Kiss. En 1979, alors âgé de dix ans, son père l'amena à un concert de ces derniers. Brian fût très marqué par leur sens de la mise en scène.
À la fin du collège, Brian put rejoindre un lycée public. Maladif, souvent absent, il aura du mal à s'intégrer. Durant son année de seconde (17 ans+/-), il fit une grave allergie aux antibiotiques qui faillit le tuer. Il dut être hospitalisé. Jennifer, une fille de sa classe, lui rendait régulièrement visite. Elle devint sa première petite amie. Au lycée, il sympathisa avec John Crowell, un garçon débridé qui partage sa passion pour le rock. John initie Brian à la drogue en lui offrant son premier joint de marijuana.
À Fort Lauderdale, Floride
Journalisme
Quant il eut dix-huit ans, il emménagea avec sa famille à Fort Lauderdale (Floride) où son père avait trouvé un poste de vendeur dans un magasin de meuble. Brian s'inscrivit alors au Broward Community College pour y étudier le journalisme et le théâtre. Pendant son temps libre, il écrivait des poèmes et des nouvelles qu'il essayait de faire publier - sans succès - dans des revues. Parallèlement, il travaillait de nuit pour une chaîne de magasins de disques, le Spec's Local. Après s'être fait renvoyer, il travailla un temps comme critique musicale pour le Tonight Today, un journal gratuit. Ne recevant aucun salaire de son patron, il se fit embaucher comme journaliste au 25th Parallel, une toute nouvelle revue, en « gonflant » son CV (il n'était alors pas diplômé et n'avait presque aucune expérience). Interviewer les grands noms de la musique (Malcolm McLaren, Debbie Harry, les Red Hot Chili Peppers, Trent Reznor...) confirma sa volonté d'être des leurs.
Débuts musicaux
Article détaillé : Marilyn Manson (groupe).Le week-end, Brian fréquente des clubs de Miami où se produisent des groupes locaux. En 1989, au cours d'une soirée, il rencontre le guitariste Scott Putesky. Impressionné par son talent, il lui propose de former un groupe. Il décide alors d'écrire sous le pseudonyme qu'il avait imaginé quelques années plus tôt : Marilyn Manson, nom du héros d'une de ses nouvelles intitulée La Monnaie de sa Pièce. Grâce à son nom de scène, il remet en question le perception admise du bien et du mal. Il montre qu'un tueur tel que Charles Manson peut jouir de la même fascination qu'une star comme Marilyn Monroe et les met sur un pied d'égalité en déclarant que Monroe possédait un côté sombre (elle prenait des drogues) tout comme Manson pouvait être bon. Brian décide de rebaptiser Scott selon la même formule : Il devient Daisy Berkowitz. Le groupe prend le nom de Marilyn Manson & The Spooky Kids. Bientôt rejoint par d'autres musiciens, le groupe donne son premier concert le 28 avril 1990 au Churchill's Hideaway. Celui qu'on appelle désormais Marilyn Manson monte sur scène, pétri par le trac. Après quelques morceaux, des poèmes de sa propre composition mis en musique par Scott, il part se réfugier en coulisse, convaincu que le concert a été catastrophique. Cependant, le public applaudit chaleureusement la performance du groupe. Fier de lui, Manson est à présent sûr de sa vocation.
Le groupe enchaîne avec un concert au Reunion Room où Manson négocie un cachet important, ce qui lui est accordé malgré le manque de notoriété du groupe. À la fin du concert, il renvoie deux membres du groupe dont il n'est pas satisfait. Ces premiers renvois montrent déjà avec quelle fermeté il dirige le groupe. Il enregistre également sa première démo, Big Black Bus. À cette période, Manson fait la rencontre de Nancy, une fille psychotique qu'il engage pour danser sur scène pendant les concerts du groupe. Elle tombe amoureuse de lui et Manson, bien qu'étant en couple, accepte d'avoir une liaison avec elle.
En juillet, Bob Slade, un DJ de Miami, invite le groupe au Club Nu pour jouer en première partie de Nine Inch Nails. Manson en profite pour remettre une démo à Trent Reznor, leader et producteur du groupe, dont il est un grand fan.
Plus tard, Manson engage le manager John Tovar, chargé de s'occuper de l'image du groupe. Il lui recommande de réduire le nom du groupe en « Marilyn Manson ». Le groupe gagne en notoriété et cherche maintenant un label pour les signer.
Contrat avec Nothing Interscope
Brian se fait appeler Marilyn tant lors des interviews que par ses amis. Selon son autobiographie, « il n'y a plus que [son] père qui [l']appelle par [son] vrai nom ».[réf. nécessaire]
Marilyn Manson est perçu par le grand public comme un artiste dérangeant et provocateur. En effet, il déchaîne souvent les passions et semble travailler à ne pas inspirer d'indifférence. Les gens offensés par les paroles de Manson l'accusent de corrompre la jeunesse. Dans de nombreuses villes nord-américaines, protestations et pétitions l'ont empêché de se produire sur scène[1]. Après le massacre de Columbine, beaucoup ont affirmé que c'était sa musique (avec d'autres du même style « gothique ») qui avait influencé Eric Harris et Dylan Klebold avant leurs meurtres, ceci bien qu'Harris et Klebold n'aimaient pas la musique de Manson. Dans le film/documentaire Bowling for Columbine, Michael Moore, le réalisateur, a donné la parole au chanteur au sujet de cette tragédie. Lorsqu'on lui demandait ce qu'il aurait dit aux deux tueurs avant leur crime s'il avait pu les rencontrer, Manson répondit « Je n'aurais rien dit ; je les aurais écoutés, ce que personne n'a fait. »
Très marqué dans son enfance par une éducation religieuse très stricte, le chanteur a construit son identité de scène dans la contestation de l'Amérique puritaine et du dogme chrétien. Ses premiers spectacles étaient d'une extrême provocation idéologique et religieuse.
Quand Manson fut nommé Révérend de l'Église de Satan par Anton Lavey, son fondateur, il s'est attiré les foudres de certains croyants et puritains : interdiction de faire ses représentations dans certaines villes des États-Unis et du monde, militants religieux priant pour sa rédemption devant ses concerts, tracts, procès, etc.
Treize mois après s'être mariée avec Manson à Castle Gurteen en décembre 2005 (comté de Tipperary, en Irlande), Dita von Teese demande le divorce en janvier 2007. Le couple Manson aurait pris la décision de divorcer le soir de Noël après accord mutuel. Cependant, Marilyn Manson aurait reçu les papiers du divorce le 5 janvier 2007, le jour de l'anniversaire de ses 38 ans. Depuis, il fréquente la jeune actrice Evan Rachel Wood (née en 1987) avec qui il a fait quelques apparitions publiques. Elle a fait partie du casting du clip Heart-Shaped Glasses (When the Heart Guides the Hand). Il est très ami avec le rappeur Eminem (dont il a fait un remix-duo metal de sa chanson The Way I Am), l'acteur Johnny Depp, Brian Molko (Placebo), Jonathan Davis (Korn) et Joey Jordison (Slipknot).
Formation du groupe
Article détaillé : Marilyn Manson (groupe).Le groupe s'est formé en 1989 et a changé de formation plusieurs fois. L'esthétique du groupe accentue-t-elle d'autant plus cette thématique : Manson, de même que l'ancien bassiste Twiggy Ramirez, ont cultivé leur allure androgyne de manière ostentatoire afin de provoquer un sentiment mêlé de peur et de désir.
En 1992, le groupe décida de s'appeler simplement Marilyn Manson sous les conseils de John Tovar, manager de l'époque. En assurant la première partie du groupe de rock indus Nine Inch Nails (NIИ), Manson fait la rencontre de Trent Reznor, chanteur et leader de NIИ. Cette rencontre sera décisive pour le groupe et son style musical. En effet, en 1993, Trent Reznor signera le groupe Marilyn Manson sur son ex-label Nothing Records jusqu'en 2003. Les activités de Nothing Records sont aujourd'hui en suspens suite à un conflit entre John Malm Jr et Trent Reznor, les deux gérants du label (ce premier ayant été condamné juridiquement à reverser 2.95 millions de dollars à Trent Reznor suite à des commissions impayées).
Fin octobre 2006 sur le Jay Leno Show, on a pu voir Ginger Fish de nouveau derrière la batterie, ce qui signifie qu'il fait toujours partie du groupe malgré les rumeurs. Début 2007, c'est la stupeur, Manson nous annonce le départ de M.W Gacy pour, peut être, une histoire de droits d'auteur. Début 2008, il nous annonce un nouveau départ, celui de Tim Sköld, qui est remplacé par un ancien du groupe, Twiggy Ramirez. Depuis août 2008, Wes Borland, ex-guitariste de Limp Bizkit, remplace sur scène Rob Holliday car ce dernier est en tournée avec The Prodigy.
Conception Artistique
À l'instar de David Bowie, Marilyn Manson a associé à la création de chaque album un concept. Ce concept s'incarnant en un personnage auquel le chanteur s'identifie : l'Antéchrist pour l'album Antichrist Superstar ; lors de la sortie de Mechanical Animals, la pop-star décadente et extra-terrestre Omega ; quant à Holy Wood, il referme une sorte de trilogie inversée[réf. nécessaire] en présentant un être nommé Mercury. Pour The Golden Age of Grotesque c'est l'arch Dandy auquel Manson s'est identifié.
Les débuts : des Spooky Kids jusqu'à Smells Like Children
Durant cette période artistique, on constate une forte influence du clownesque avec une forte exacerbation des couleurs qui dureront jusqu'à Smell Like Children. On peut s'en rendre compte dans le clip de « Dope Hat » ou dans les photos promotionnelles des années 1989-1995.
Antichrist Superstar, l'avènement du noir (1996-1997)
Avec l'album Antichrist Superstar, qui les rendra célèbres lui et son groupe, leur musique est classée comme du metal industriel[2],[3]. On commence à voir apparaitre l'aspect sale, dérangeant et violent qui reste encore aujourd'hui le plus connu.
Avec la célébrité vient l'argent, donc davantage de fonds pour rendre les concerts plus théâtraux. En effet, cette ère voit apparaitre une grande application dans la mise en scène, comme les drapeaux et le podium de dictateur sur Antichrist Superstar ou les échasses sur Kinderfeld, sans oublier les effets de lumière ou la fausse neige. La tournée est un prolongement et un approfondissement de l'ambiance malsaine dégagée par Smells Like Children.
Mechanical Animals, couleurs, strass et paillettes (1998-1999)
Cette ère artistique est fortement caractérisée par l'avènement de la couleur, du strass et des paillettes. Certains considèrent que Marilyn Manson tend vers le style glam rock[réf. nécessaire]. Il est d'ailleurs fortement influencé par David Bowie, dont il est un admirateur[4]. Durant cette période, la féminisation de son personnage est poussée à son paroxysme, les shows deviennent très « hollywoodiens », avec enseignes lumineuses telle "D R U G S". Mechanical Animals déçoit cependant de nombreux fans de l'image précédente de Manson. La tournée voit également arriver un excellent nouveau guitariste : John 5.
Holy Wood (In the Shadow of the Valley of Death), anti-américanisme et influence médiévale (2000-2002)
Ce nouvel album naît dans un contexte peu propice à l'épanouissement : d'abord, la séparation de Manson et de l'actrice de Charmed Rose McGowan (qui était apparue dans un des clips de Mechanical Animals, Coma White) affecte son moral.[réf. nécessaire] D'autre part, la fusillade du lycée Columbine, où deux adolescents ont tué plusieurs personnes dans leur lycée avant de se suicider, contribue à faire de Manson, accusé d'avoir influencé les pulsions meurtrières des deux jeunes, l'ennemi public numéro 1. Plusieurs concerts sont annulés et il reçoit de nombreuses menaces de mort[5]
On note deux influences majeures, citées ci-dessus : l'anti-impérialisme américain et une iconographie médiévale. Durant les concerts apparait à l'arrière plan un drapeau américain brûlé, ce qui se rattache à une chanson de l'album Burning Flag. Apparaissent également des éléments évoquant la guerre : képi d'officier, pied de micro en forme de fusil, et podium sur lequel est représenté un crucifix formé de deux revolvers et d'un fusil. L'influence médiévale se remarque particulièrement dans les clips Disposable teens et The Nobodies. Durant les concerts de l'époque, il est habillé pour The Love Song ou Valentines's Day d'un costume de pape.
The Golden Age of Grotesque, années 1920-1930 et retour au clownesque (2003)
L'esthétique propre à Manson est caractérisée durant cette ère par une forte influence du Berlin - Vienne de l'entre-deux-guerres. Ces pays ont vu naître un courant artistique, l'expressionnisme, qui transparait dans les toiles de Marilyn Manson. C'est en même temps un retour au clownesque et au cabaret. Comme le chanteur le dit lui même : « Cet album, c'est mon propre parc d'attraction »[réf. nécessaire]. On peut trouver des similitudes avec une série télévisée, Carnivàle.
Manson se dote de costumes des années 1920-1930, à savoir chapeau melon ou costume de Monsieur Loyal. On peut le voir plus clairement dans le clip mOBSCENE, dans lequel apparait sa nouvelle compagne d'alors, Dita von Teese. Il adopte une apparence de clown : rouge à lèvres à outrance, yeux cernés de maquillage bleu, rose ou noir, pantalon à bretelles. Beaucoup de fans regrettent que Marilyn Manson ait privilégié pour cette tournée 2003 le décor et la mise en scène au chant et à la musique. Il est vrai que sa voix est quelque peu cassée mais la mise en scène est très importante.[réf. nécessaire]
Le décor et les costumes de la tournée sont soignés : escalier central avec vieux château fort, drapeaux frappés du logotype « MM » (pour Marilyn Manson), automates factices sur Disposable Teens, enseigne lumineuse marquée mOBSCENE et danseuses, automate poussant une table sur laquelle se trouvent un verre et une bouteille d'absinthe sur Tourniquet, paillettes et costume d'épouvantail sur The Dope Show, pianistes et costume de M. Loyal sur The Golden Age of Grotesque, ajout d'une contrebasse et d'un saxophone, jeux d'ombres sur Sweets Dreams, mime de fellation avec les deux danseuses dans une cabine prévue à cet effet posée au milieu de la scène, ouverture d'une bouteille de champagne, tête de Mickey géante sur The Beautiful People et Manson affublé d'oreilles de Mickey sur une tribune représentant un crane affublé d'oreilles de Mickey.
Lest We Forget, voyage au XIXe siècle (2004-2006)
Il est difficile de parler d'identité musicale pour cette ère étant donné qu'aucun album nouveau n'est sorti. En fait le début cette nouvelle période est marqué par la sortie de son Best Of avec la chanson inédite Personal Jesus, une reprise de Depeche Mode, et une chanson bonus, Tainted Love une reprise de Gloria Jones (1964), soundtrack de Sex Academy(Not Another Teen movie), déjà présente sur certaines versions du Golden Age Of Grotesque.
On remarque que l'esthétique choisie reste dans la lignée de The Golden Age of Grotesque, dans le sens où il tient à conserver une certaine classe et élégance. Il privilégie les costumes historiques. Pour cette nouvelle ère, Manson emprunte beaucoup de styles du XIXe siècle, aussi bien masculins (lavallière, ferme-cape, gilet à boutons) que féminins (manches bouffantes du début du XIXe siècle, col montant en dentelle). Il faut d'ailleurs noter un important tournant vestimentaire dans cette tournée car c'est la première fois depuis plus de dix ans que Manson apparaît avec le torse habillé.
Eat Me, Drink Me, rock et romantisme (2007)
On assiste à une reprise en main de la part de l'artiste après sa période de latence. Le nouvel album Eat Me, Drink Me présente un Manson plutôt posé et calme. L'album sonne rock, ce qui rappelle un peu Mechanical Animals. On observe l'abandon des grandes causes (par exemple l'anti-américanisme de Holy Wood), pour se pencher sur la personnalité même de Manson, ce qui donne un album particulièrement intimiste.
En live, il n'y a pas de grandes modifications vestimentaires avec les classiques manteaux ou chapeaux noirs. Comme il l'avait déclaré lors de précédentes interviews, le spectacle est au rendez-vous lors des shows[réf. nécessaire] : lune qui se lève sur If I Was Your Vampire, effets pyrotechniques sur Just a Car Crash Away, chaise géante sur Are You The Rabbit? qui clôture le spectacle et micro en forme de couteau de boucher, tout cela en plus des effets habituels.
En janvier 2008, Twiggy Ramirez revient dans le groupe suite au départ de Tim Skold, au poste de bassiste, Rob Holliday passe à la guitare, Ginger Fish reste à la batterie et Chris Vrenna officie toujours au clavier. Au passage, la tournée est renommée Everyone Will Suffer Now. La track-list comporte 19 morceaux, dont certains qui n'ont pas été joués depuis longtemps car ils sonnaient mal sans Twiggy.
The High End Of Low, la mort avant la résurrection (2009)
« Je crois définitivement que ma vie se finit et commence. Ce disque est artistiquement abouti et paraît presque optimiste, étrange mot utilisé. C'est comme un phénix qui renaît de ses cendres et commence une nouvelle vie », a évoqué Marilyn Manson, à propos de The High End Of Low, nouvel album studio annoncé par We're From America et Arma-Geddon…[6]. Le disque est très personnel et objectif. The High end of Low a été écrit presque entièrement alors que Manson vivait seul. « J'ai pu réfléchir à mes récentes expériences. Je n'avais jamais vécu seul, en fait. J'ai vécu chez mes parents, puis j'ai eu la vie d'un musicien de rock, dans les hôtels. Puis j'ai eu trois longues histoires avec des femmes » dit Manson lors d'une interview.« Ce disque raconte un parcours, du fond du trou jusqu'à une renaissance[7]. »
La formation du groupe change un peu : Chris Vrenna se met aux claviers, et grosses surprises pour les fans, Twiggy Ramirez, ancien bassiste et ami de Marilyn, réintègre le groupe en tant que guitariste. Ginger Fish reste le batteur (et fait du piano sur Into The Fire). C'est Sean Beavan qui s'occupe de la production de l'album. Il est enregistré dans les studios de Hollywood Hills et est efficacement produit par Marilyn Manson lui-même. The High End Of Low devient leur septième album studio.
Le dernier morceau de l'album, 15, a été écrit le jour des 40 ans de Manson. Cette dernière piste a été écrite en dernière minute (l'album devait se finir sur Into The Fire). Le titre à une signification bien particulière pour lui : « 15 (pour 5 janvier) a toujours été mon chiffre jusqu'à ce que je le réalise... Mon vrai nom, Marilyn Manson, ça fait 15... Bon, OK, vous ne croyez pas à la numérologie. J'ai fini l'album cette nuit là. Je commençais à perdre ma voix, devenue rauque à force de chanter. Les paroles n'étaient pas finies. Ginger, le batteur, s'est mis au piano. Ça a été très naturel, on a retrouvé tout ce qui faisait la force de ce groupe. Ma relation musicale avec Twiggy (guitariste du groupe, co-compositeur des morceaux). Tous ces gens qui étaient avec moi au moment où ça a décollé (avec Antichrist Superstar, en 1996). C'était le destin, de se retrouver pour cet album et de finir le disque ce jour-là[8]. »
Les lives sont beaucoup moins élaborés que ses anciennes tournées, malgré quelques effets élaborés, tel l'ouverture des tournées par Four Rusted Horses avec un grand rideau qui tombe[9], projecteurs de cinéma, clap de réalisateur de film, jeu avec les assistants de Manson qui viennent le remaquiller sous les projecteurs, $ shock-logos lors du single Arma-Geddon…. Pour Great Big White World, Manson s'enferme dans une boîte blanche avec des néons, dont il perce la paroi pour sortir à l’apogée du morceau. Enfin, Manson et Twiggy Ramirez interagissent et échangent leurs rôles (Manson à la guitare, Ramirez au chant, sur le début de Rock’n’Roll Nigger). D'après diverses critiques, les premiers concerts donné étaient plutôt raté[10], suivi de performances de plus en plus dynamiques[11].
Discographie
Article détaillé : Discographie de Marilyn Manson.- Refrigerator (1993)
- Portrait of an American Family (1994)
- Smells Like Children (1995)
- Antichrist Superstar (1996)
- Remix & Repent (EP) (1997)
- Mechanical Animals (1998)
- The Last Tour On Earth (Live) (1999)
- Holy Wood (In The Shadow Of The Valley Of Death) (2000)
- The Golden Age of Grotesque (2003)
- Lest We Forget (Best-Of) (2004)
- Eat Me, Drink Me (2007)
- Lost And Found (EP) (2008)
- The High End of Low (2009)
Voir aussi
Bibliographie
- Marilyn Manson, Marilyn Manson long hard road out of hell (1998) - ISBN 0859652777
- Marilyn Manson et Neil Strauss (chroniqueur à Rolling Stone et au New York Times), Mémoires de l'enfer (2000) – ISBN 2207249107
- Jota Martinez Galiana, Marilyn Manson : La bête parmi nous (2000) - ISBN 8479746084
- Charlotte Blum, Marilyn Manson de A à Z (Édition brochée) (2002) – ISBN 2843431077, (Édition poche) (2005) – ISBN 2843433150
- Charlotte Blum, Marilyn Manson : Provocateur de génie (2004) – ISBN 284343162X
- Gavin Baddeley, Marilyn Manson : L'Antéchrist Superstar (2005) – ISBN 2207256731
- Béatrice Nouveau, Marilyn Manson : L'Âge d'or des Ténèbres (2006) - ISBN 2847630309
- Charlotte Blum, Antichrist superstar : Marilyn Manson face à ses démons (2007) - ISBN 2916560041
- Charlotte Blum, L'intégrale Marilyn Manson (2007) - ISBN 2352880246
Liens externes
- (en) Site officiel
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